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Fertili Cendres : la valorisation des boues municipales de Montréal pour réduire l'empreinte environnementale des montréalais


Le maire Denis Coderre annonce que la Ville de Montréal a obtenu de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) un enregistrement reconnaissant les cendres provenant de la Station d'épuration des eaux usées Jean-R.-Marcotte comme un engrais agricole. Quatre projets pilotes d'épandage ont été déployés pour confirmer la faisabilité de cette nouvelle filière de valorisation des cendres. Dans un premier temps, l'épandage de ce nouvel engrais permettra de valoriser environ 1 500 tonnes de cendres. 

« L'épandage des cendres est un premier jalon d'une stratégie multiapproches pour valoriser davantage les boues municipales. La Ville de Montréal vise l'objectif de valoriser 100 % de ses boues produites à la station d'épuration. De nombreuses villes à travers le monde redoublent d'effort pour réduire la quantité de leur rejet et la réutilisation de ceux-ci et Montréal ne fait pas exception. La mise en œuvre de solutions durables pour lutter contre les changements climatiques passent, entre autre, par de meilleures pratiques dans la gestions des boues municipales », affirme le maire de la Ville de Montréal, M. Denis Coderre.

« Le recyclage des biosolides de la station d'épuration est un élément important du développement durable de la Ville de Montréal. Compte tenu de la quantité et de la qualité des boues municipales de notre métropole, tout est mis en œuvre pour identifier des avenues de valorisation qui permettront de réduire encore plus l'empreinte environnementale des Montréalaises et Montréalais », a ajouté Mme Chantal Rouleau, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal responsable de l'eau et des infrastructures de l'eau. 

L'obtention de l'enregistrement du produit Fertili Cendres fait suite à un processus exigeant de l'ACIA. La station d'épuration devait notamment démontrer qu'elle suit un protocole rigoureux de contrôle et de suivi des cendres. Cette étape franchie, quatre contrats ont été octroyés afin de poursuivre les essais d'épandage agricole des cendres. Ces cendres seront chargées, transportées, entreposées et épandues sur les terres, au printemps 2017. 

L'utilisation de Fertili Cendres comme engrais agricole se limite aux cultures en application au sol et est interdite pour les plantes intérieures ou les serres. Ces cendres sont exemptes d'odeur et complètement inertes et stables du point de vue biologique et microbiologique. 

Valoriser les boues municipales à Montréal 
La Station d'épuration des eaux usées Jean-R.-Marcotte produit quelque 267 000 tonnes de boues déshydratées par année, soit l'équivalent d'environ 30 semi-remorques par jour. Une fois que les boues sont déshydratées, elles sont incinérées dans quatre incinérateurs pour générer près de 44 500 tonnes de cendres, soit 5 semi-remorques, en moyenne par jour.

Cette combustion de boues déshydratées est revalorisée sous forme énergétique pour le chauffage des bâtiments et le refroidissement des pompes de la station. Ainsi, l'incinération des boues permet de diminuer la consommation d'électricité des installations d'environ 3 M$ sur une facture annuelle de 10 M$.

En enregistrant Fertili Cendres, la Ville de Montréal adopte une stratégie de recyclage diversifiée et progressive de ses biosolides. D'ailleurs, en plus de la production de cet engrais, la Ville poursuit son autre objectif, soit de produire des granules à partir de ses équipements de séchage thermique. Contrairement au Fertili Cendres, la production de granules nécessite seulement une déshydratation et un séchage de la boue, sans combustion. Un processus de certification au Bureau des normes du Québec (BNQ) sera entrepris prochainement et s'échelonnera sur une période approximative de deux ans. 

Par ailleurs, le Service de l'eau de la Ville de Montréal poursuivra les études technico-économiques pour identifier les alternatives de remplacement des quatre incinérateurs à foyers multiples que compte la station d'épuration puisque ces équipements auront atteint leur durée de vie utile sur un horion de dix ans. La biométhanisation, le séchage thermique, ainsi que d'autres types de technologies d'incinération moins énergivores et émettant moins de gaz à effet de serre seront considérées. 

 

Source : Ville de Montréal 

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