La NAPA n°108 nous parle de la conservation des carnivores en Afrique et relate une visite au parc de la Pendjari. Elle rappelle aussi notre MOOC sur le suivi écologique qui démarre en mai (plus d'info aussi sur www.papaco.org à la page "formation").
Le numéro 108 de la lettre NAPA
Edito : Geoffroy MAUVAIS Coordinateur du Papaco
Optimisme Ce mois d’avril aura été un mois paradoxal. Un de plus dans le petit monde de la conservation. Il commençait fort mal avec la décision du Président américain d’autoriser la chasse aux loups et aux ours en Alaska (y compris ceux qui hibernent dans leur terrier !). Une décision qui peut nous sembler marginale vue d’Afrique mais qui révèle la capacité des lobbies à influencer les décisions hasardeuses du milliardaire dont on sait, et c’est un euphémisme, que l’environnement n’est pas la priorité. Ces mêmes lobbies ne tarderont pas à peser de tout leur poids pour que s’organise à nouveau le ratissage des derniers trophées d’Afrique, au profit de quelques riches égoïstes, voire de sa famille proche puisqu’il est devenu normal de se servir entre soi. Evidemment, on nous expliquera que tuer les espèces rares est la meilleure façon de les conserver, ce qui ne serait pas forcément totalement faux si la filière chasse changeait enfin radicalement de gouvernance et passait de l’ombre à la lumière et si son habillage « conservationniste » ne masquait le plus souvent la simple mise en place de permis de tuer. Difficile à imaginer tant son élitisme opaque est intrinsèquement sa marque de fabrique inéquitable. Mais soyons optimistes…
L’optimisme justement, c’est ce dont il a été question à la fin du mois, à Londres, lors du sommet sur l’optimisme pour la conservation (www.conservationoptimism.org). La vision du sommet était que « la conservation est trop souvent considérée comme une discipline de crise, dans laquelle prédominent les mauvaises nouvelles. Bien que la nature soit confrontée à d'énormes défis… il existe de nombreuses histoires positives où la conservation a pu faire une différence dans la vie des gens et sur le statut de la nature sauvage. Le progrès, en ce moment, tend à être éclipsé par la négativité… Nous croyons que cela est contre-productif. Les conservationnistes… doivent se sentir inspirés, ne pas être déprimés par le pessimisme. Le public, les entreprises et le gouvernement doivent savoir que leurs actions peuvent faire la différence. Avec ce sommet, nous visons à réformer le mouvement de conservation en célébrant la pensée positive…».
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