A l'occasion d'une réunion du Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohammed, a appelé lundi à faire de l'élimination de la pauvreté un objectif intégré dans l'ensemble du système des Nations Unies.
D'après elle, éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout reste le grand défi actuel, car une personne sur huit vit dans le monde avec moins de deux dollars par jour. De plus en plus, la pauvreté se concentre dans certaines régions, a-t-elle noté.
Selon elle, il faut reconnaître la nature multidimensionnelle de la pauvreté. « Lutter contre la pauvreté, les inégalités, les changements climatiques, l'insécurité alimentaire et une économie imprévisible exige des approches intégrées », a-t-elle dit.
Il faut s'attaquer aux causes premières de la pauvreté avec des investissements sur une grande échelle, a plaidé la Vice-Secrétaire générale.
« Notre ambition doit être à la hauteur des ambitions du Programme à l'horizon 2030 » si l'on veut parvenir à des changements dans la vie quotidienne des populations et ne laisser personne de côté, a ajouté Mme Mohammed.
De son côté, le Président par intérim de l'Assemblée générale, Masud Bin Momen, qui s'exprimait au nom du Président de l'Assemblée générale, Peter Thomson, a constaté que si des progrès ont été réalisés pour lutter contre la pauvreté et l'extrême pauvreté, le succès de ces initiatives n'a pas été partagé à travers le monde.
Plus de la moitié des 700 millions de personnes vivant dans l'extrême pauvreté se trouvent ainsi en Afrique subsaharienne.
M. Bin Momen a jugé essentiel que les politiques et les stratégies de l'ONU soient mieux en mesure d'appuyer les initiatives en matière d'élimination de la pauvreté. Pour cela, a-t-il souligné, il faut avoir une démarche transversale de réalisation des objectifs de développement durable. Il faut donc faire de l'élimination de la pauvreté « un objectif partout dans toutes les activités de l'ONU ».
Selon lui, il faut également reconnaître l'importance de la pérennisation de la paix pour créer des conditions propices à l'élimination de la pauvreté. Il a insisté sur l'importance de nouer des partenariats participatifs qui rassemblent les acteurs à tous les niveaux de la société civile, du secteur privé, des communautés, des institutions financières, et fassent participer, en particulier, les jeunes, les filles, les personnes âgées et les minorités.
M. Bin Momen a recommandé de veiller à ce que le système de développement de l'ONU puisse atteindre ses objectifs. À cet égard, « la réforme du Secrétaire général est une occasion sans pareil de relever tous les défis de façon intégrée », a-t-il conclu.
[ODD2030-01]
Communiqué de l'ONU (880 hits)