Paris, c'est entre 700 à 2000 migrants, sans compter les Sans Domicile Fixe (SDF), qui errent dans les rues, dans les tantes, ou sous un pont. Entre grande précarité et situation humanitaire alarmante, c'est déjà 22546 places dédiées exclusivement à l’hébergement d'urgence pour les réfugiés et demandeurs d'asiles. Après la fermeture du plus grand Centre Humanitaire de Premier Accueil pour Migrant qui se situait dans le 18e Arrondissement, où la prise en charge de migrants était totale : accueil, hébergement, blanchissement, cantine, centre administratif, et centre de soin, les élus locaux sont épuisés de ces situations de crise, qui se répète. On voit ainsi se former des groupements de campement sans aucun encadrement sanitaire, humanitaire, ou sécuritaire de la part de l'Etat.
Les dispositifs d'aide ne font qu'augmenter, faisant appel à la plus grande ingéniosité de la part des bénévoles, des associations, et des agents de la préfecture de Paris. Tel que le SamuSocial de Paris, organisation qui lutte au quotidien contre la grande exclusion en apportant une assistance aux personnes vulnérables.
Dans cette logique, le 19 mars 2019, le SamuSocial de Paris inaugure les nouvelles douches situées dans le 12e Arrondissement, et dédié exclusivement aux femmes en situation de grande précarité, afin de leurs fournir hygiènes, soins, et accompagnement social. A Paris, on compte une quarantaine de bains-douches, gérés par des associations ou la Mairie de Paris. Sur 40 lieux de bains-douches, uniquement deux sont exclusivement réservés aux femmes. Ce dispositif fait parti d'un vaste projet de solidarité mené par le SamuSocial de Paris, appelé #LaRueAvecElles, qui met à l'honneur les femmes sans-abri. En effet, chaque jour, 3 femmes seules sur 4 ne trouvent pas de place d'hébergement.
Dans un soucis de bienveillance, d'intimité, de solidarité féminine, ce dispositif voit le jour à l'aune de la Journée Mondiale de la Femme, inauguré le 8 mars. Un recensement dévoile que 12% des sans-abri sont des femmes, en 2018 à Paris. Souvent la fréquentation des bains-douches de ces femmes n'est pas croissante, car ces dernières craignent les agressions ou autre.
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