Selon une étude parue hier (mercredi 05 août) dans le magazine Science Advances, des scientifiques mettent en lumière le risque d'extinction des espèces à travers différents groupes trophiques de mammifères, d'oiseaux et de reptiles. Particulièrement significatif, le risque d'extinction touche essentiellement les animaux herbivores comme les tortues et les éléphants, peu importe leur habitat naturel (désertique ou bien forestier), ces animaux ont systématiquement les proportions les plus élevées de l'ensemble des espèces menacées. Ce constat est écologiquement conséquent, étant donné l'importance du rôle des animaux herbivores dans le contrôle de la fonction de l'écosystème et de leur alimentation végétale.
Les auteurs de cette étude, issus de plusieurs universités dont celle de l'Utah et de l'Imperial College London, ont analysé plus de 24 500 espèces afin de dresser ce bilan alarmant. Ils témoignent avant tout que l'on a tendance à caractériser les prédateurs comme étant des animaux vulnérables, en raison de l'étendue de leurs territoires et de leur faible reproduction. En effet, les animaux prédateurs sont manifestement en danger, mais leur situation est également bien communiquée par nos scientifiques, alors que la communication concernant les animaux herbivores est moindre.
L’analyse de ces chercheurs scientifiques repose sur les données (4 858 de mammifères, 10 910 d’oiseaux et 6 398 de reptiles) répertoriées sur la liste rouge établie en 2019 par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui permet de suivre l’état de la biodiversité dans le monde. Les résultats obtenus ont permis de faire un constat historique. Environ 18% de toutes les espèces de mammifères, d'oiseaux et de reptiles seraient menacées d'extinction, selon le référencement de l'IUCN.
[MOGED]
Herbivores at the highest risk of extinction among mammals, birds, and reptiles (1007 hits)