Selon le récent rapport « Destruction : Certified » de Greenpeace International publié le 10 mars 2021, les entreprises certifiées seraient liées à la destruction des forêts, aux conflits fonciers et aux violations des droits de l'Homme. « De nombreux systèmes de certification utilisés pour des produits tels que l'huile de palme et le soja pour l'alimentation animale sont, en fait, en train d'écoblanchir la destruction des écosystèmes et les violations des droits des peuples autochtones et des droits du travail », fait observer l’Ong internationale. Greenpeace pointe par exemple un doigt accusateur sur les membres du Consumer Goods Forum (CGF) qui, en 2020, avaient promis d'éliminer la déforestation de leurs chaînes d'approvisionnement, notamment à travers la certification. Au finish, révèle le rapport, les entreprises du CGF, telles qu'Unilever, qui s'appuient sur le système de certification Roundtable on Sustainable Palm Oil - RSPO - ont « grossièrement » manqué à leurs engagements en faveur de l'élimination de la déforestation.
La situation serait plus grave encore dans la forêt tropicale du bassin du Congo où Greenpeace dénonce une mauvaise gouvernance, un taux élevé de corruption et une impunité autour de la production de bois. « Dans un tel contexte, il est pratiquement impossible de considérer tout bois provenant du Bassin du Congo comme légal, même s'il est certifié. La certification dans le Bassin du Congo (qu'elle soit délivrée par le FSC ou toute autre entité) est largement dépourvue de sens et ne peut attester que le bois a été obtenu dans le respect de la biodiversité et des droits des communautés locales », martèle le document. Toutes choses qui amènent Greenpeace à conclure que les systèmes de certification ne font que servir à écoblanchir l'exploitation forestière illégale et les violations des droits des communautés.
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