Le massif forestier du Kouilou et la réserve forestière de la patte d’Oie au Congo subissent depuis un certain temps une destruction abusive et illégale, conduisant inexorablement vers leur disparition. Cette situation qui préoccupe le ministère de l’Economie forestière et de l’Environnement a fait l’objet d’une conférence de presse animée le 26 août 2004 à Brazzaville par le chef de ce département, M. Henri Djombo. Il a déclaré que son ministère procédera à la reconquête de l’espace forestier par la replantation d’arbres, en détruisant «tout ce qui est étranger à la forêt».

La situation des plantations des forêts urbaines et périurbaines, constituées particulièrement de la forêt de la patte d’oie, des massifs forestiers d’ECO et du SNR, fait l’objet d’une agression permanente accentuée par l’attitude des propriétaires fonciers, qui ne sont autres que des adversaires de la puissance publique.

Face à l’immensité des dégâts causés sur le massif, le M. Djombo estime qu’il est plus urgent, dans le cadre d’un plan de sauvetage, de réhabiliter la forêt partout où elle a été détruite, par voie de planting ou conduite de Tallis; organiser la surveillance du massif, en collaboration avec la Force publique, les collectives locale, les comités de villages, les associations des terriens et d’autres organisations.

Pour cela, des barrages devront être érigés aux points d’entrée des forêts plantées, le matériel ayant servi à commettre les infractions saisies et confisquées définitivement. Il est également urgent de diligenter les actions engagées en justice contre les contrevenants à la loi et engager d’autres poursuites en cas de besoin ; impliquer plus fortement les autorités préfectorales et municipales dans la mise en œuvre du plan de sauvetage ; sensibiliser les autorités préfectorales, municipales, les populations riveraines et autres acteurs sur la nécessité de protéger le périmètre de reboisement du Kouilou, de Kintélé et de la patte d’oie.

Selon le ministre, l’action du Gouvernement vise, entre autres objectifs, la restauration et la conservation de ces écosystèmes, tout en mettant en place une série d’actions pour une utilisation plus rationnelle du patrimoine forestier dans tous ces aspects; la promotion et la sensibilisation des communautés urbaines aux problèmes de l’environnement et l’éducation pédagogique des élèves et étudiants ; la valorisation et la protection des ressources naturelles.

Source : Ministère de l'Economie forestière (Congo)