Une quinzaine de chercheurs, parmi lesquels des économistes, des forestiers, des agronomes, des sociologues, des anthropologues, des juristes se sont associés pour analyser la manière dont la forêt est gérée au Cameroun. Leur ouvrage, "Le retournement de l’Etat forestier", vient de paraître sous la direction de Patrice Bigombe Logo, un enseignant-chercheur originaire de la forêt de l’Est Cameroun.

Les chercheurs écrivent d’emblée que la forêt, qui couvre 47% du territoire national, soit plus de 22 millions d’hectares, fait l’objet d’une grande attention des pouvoirs publics. De nombreuses actions sont entreprises pour préserver les ressources forestières. Ainsi en est-il, selon les auteurs, de la loi de janvier 1994 sur le régime des forêts, de la faune et de la pêche, et ses dispositions pour l’exploitation durable et une plus grande participation des nationaux à l’exploitation forestière.

En outre, les chercheurs montrent bien que la contribution du secteur forestier à l’amélioration des conditions de vie des populations locales est encore en deçà des attentes. Ils évoquent les nombreux conflits qui naissent de l’exploitation forestière, preuve que tout le monde ne trouve pas son compte. Les forestiers qui ne respectent pas leurs engagements, les désaccords avec les populations locales et la menace qui pèse sur la communauté pygmée sont autant de problèmes que soulève l’ouvrage. On y trouve aussi de nombreuses statistiques relatives à la gestion forestière au Cameroun.