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Gestion des forêts : La FAO recherche l’excellence



  • L’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) a lancé, en mai 2001, un programme d’évaluation des pratiques de gestion durable des forêts d’Afrique Centrale, en étroite collaboration avec les agences régionales et internationales dont l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), l’Organisation africaine du bois (OAB), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le Fonds mondial pour la nature (WWF), le Secrétariat du réseau international des forêts modèles (SRIFM) et l’Association interafricaine des industries forestières (IFIA).

    Le projet, intitulé « Recherche de l’excellence », est une tentative de réponse à la problématique de la conservation et de la gestion durable des forêts à travers l’appui des initiatives sous régionales et nationales en cours. Son objectif est d’identifier et de documenter les efforts positifs réalisés pour une gestion durable des forêts en Afrique centrale, et ainsi promouvoir la mise en œuvre des pratiques exemplaires d’aménagement forestier sur le terrain.

    La première phase du projet a consisté à l’identification des exemples variés de massifs forestiers en Afrique centrale en utilisant une approche ouverte, transparente et participative. Pour ce faire, un appel à nominations de forêts a été diffusé de novembre 2001 à avril 2002 à plus de 250 acteurs de l’aménagement forestier dans 11 pays (Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, RCA, RDC, Rwanda, Sao Tomé et Principe et Tchad). Au final, 24 candidatures de 9 pays ont été présentées, pour une superficie couvrant plus de 3 millions d’hectares. Le Comité de sélection interne de la FAO a dressé une liste de critères permettant d’identifier des exemples de gestion forestière et de sélectionner des approches nouvelles et innovantes : objectif, nature de la ressource, type de gestionnaire, localisation, innovations, normes d’aménagement, mise en œuvre effective, etc.

    L’analyse des exemples sélectionnés montre que, d’une manière générale, les différentes actions et initiatives en cours dans la sous région sont prometteuses, mais se heurtent souvent à des obstacles d’ordre politiques, financiers, conjoncturels, institutionnels, socio-économiques (avec comme problème de fond celui de la pauvreté ayant comme effet direct l’exploitation anarchique des ressources forestières) et techniques. Le succès de la gestion forestière dépendra alors de l’établissement de conditions préalables comme la diminution de la pauvreté, l’amélioration du bien-être des populations, l’implication des acteurs aussi bien au niveau local, national, régional et international. Une meilleure gestion des forêts demande plus que des ressources financières, il faut également une volonté politique, des investissements sociaux, et surtout l’implication effective des acteurs locaux, nationaux, régionaux et internationaux.

    Et déjà, l’on envisage la création d’un réseau sous-régional entre les gestionnaires forestiers et d’autres partenaires intéressés, afin de faciliter l’échange des idées sur les meilleurs pratiques et approches.
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