La biofabrique de cacaoyer, technique culturale brésilienne, consiste " à produire des plants de cacaoyer à partir des boutures " et non plus des fèves comme c'est le cas jusque-là. Le site pilote du projet d'expérimentation de la fabrication biologique des plants de cacaoyer sis à Mengang (Région de Centre) a reçu la visite d'une délégation d'experts brésiliens le 22 octobre 2013. En effet, les plants clonés ou bioplants de cacaoyer présentent des avantages certains : " une production précoce, une résistance aux maladies et aléas climatiques et un rendement optimisé ". Il s'agit ainsi des plants de cacao susceptibles d'inscrire la filière dans le registre de la durabilité.
D'après Jérôme Mvondo, Directeur général de la Société de Développement du Cacao (SODECAO), "après le Brésil, le Cameroun est le deuxième pays au monde à recourir à la biofabrique de cacaoyer ". Une technique culturale du cacao qui a fait l'objet d'une étude de faisabilité probante à l'Institut de Recherche Agricole (IRAD) de Nkolbisson (Yaoundé).
En cette période où le Cameroun entend booster sa production de cacao (soit 600 000 tonnes par an à partir de 2020 contre moins de 300 000 tonnes actuellement) et redorer son blason sur le marché international, le recours aux plants de cacaoyer clonés est visiblement salutaire. Et le Dg de la SODECAO de renchérir : "les plantes de cacaoyer clonées vont combler le déficit en matière végétale au Cameroun".