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Mutuelle de santé des enseignants en RDC : plus de faiblesses que de forces



  • Un état de lieux réalisé par les enseignants en République Démocratique du Congo sur la Mutuelle des Enseignants du Secteur Public, en sigle MESP, a relevé beaucoup plus de faiblesses que de forces sur son fonctionnement. Hormis le fait qu’elle soulage tant soit peu ses affiliés avec des soins dispensés à travers des institutions hospitalières partenaires, cette mutuelle est encore loin de réaliser le rêve tant caressé par les enseignants du secteur public en matière de prise en charge des soins de santé.

    En effet, elle présente plusieurs faiblesses. Elle interdit aux institutions hospitalières partenaires de recevoir ses affiliés malades le samedi et le dimanche pour des soins médicaux ; elle leur interdit aussi de recevoir des affiliés d’une même famille au cours de la même journée ; elle leur demande également de refuser de soigner à deux reprises un même affilié pendant deux mois consécutifs ; elle a limité à trois, le nombre d’enfants des affiliés à prendre en charge ; elle ne couvre que les villes de Kinshasa, de Lubumbashi, de Kipushi et de Mbandaka.

    Cet état des lieux a été fait par les délégués de la Confédération Syndicale du Congo (CSC-Enseignement), du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) et de la Fédération Nationale des Enseignants et Educateurs sociaux du Congo (FENECO/UNTC), lors d’une analyse du système de prise en charge à travers l’étude de cas sur « la protection sociale des enseignants : mutuelles de santé » dans les cercles d’étude.

     Ces membres des trois organisations syndicales de la RDC affiliées à l’Internationale de l’Education et membres du Comité Syndical Francophone de l’Education et de la Formation (CSFEF), participaient le mardi 28 mars 2017 à la deuxième journée d’une formation de formateurs des animateurs des cercles d’études dans le secteur de l’éducation en RDC, appuyée principalement par l’Internationale de l’Education (IE) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

    Cette analyse faisait suite à l’étude de ce cas vécu : « Du 27 juillet au 9 août 2007, les syndicats d’enseignants au Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel dont la FENECO/UNTC, la CSC et le SYECO étaient en commission paritaire avec le gouvernement de la République Démocratique du Congo. Selon la page 10, au point 12, les syndicats avaient obtenu « le soutien explicite du gouvernement à la promotion de la mutuelle de santé en faveur des enseignants de l’EPSP ». Depuis le début de cette Mutuelle, elle a aidé à soulager en partie la prise en charge médicale ; elle ne couvre que quatre villes du pays ; au stade actuel, il n’existe pas un autre système de prise en charge en soins médicaux des enseignants ; elle est gérée majoritairement par les représentants du gouvernement ; les membres ignorent le fonctionnement de la mutuelle : comment les cotisations sont effectuées, comment revendiquer ses droits… D’autres se plaignent de la qualité des soins. »

    Pour traiter ce cas, les cercles d’études étaient invités à procéder à l’exercice suivant : « Analysez le système de prise en charge en soins médicaux au sein de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel ».

    Les participants ayant réalisé cette analyse du système de prise en charge en soins médicaux au sein de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel ont bénéficié de l’accompagnement technique d’Augustin TUMBA NZUJI, Secrétaire Général de la FENECO/UNTC qui a fait un exposé sur la protection sociale avec un accent particulier sur le fonctionnement de la MESP communément appelée Mutuelle de santé des enseignants. Cet exposé leur a apporté un éclairage et a servi de base à l’analyse. Ils ont également bénéficié de l’encadrement technique de Luc ALLAIRE, Responsable des Relations Internationales de la Centrale des syndicats du Québec, notamment lors de discussions au sein des cercles d’étude.

     Avec cette dose de connaissance, les syndicats de la RDC affiliés à l’IE croient convaincre une partie d’enseignants à se joindre à leur lutte pour que la MESP offre de meilleurs services de manière pérenne.

     

    Par Zino DIASITUA ZINGU et Claude MBALA

     

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