Selon une annonce de l'Agence France Presse (AFP) publiée le 17 juin 2012, la ville de Grand-Bassam est menacée par l'érosion qui attaque sa côte alors que celle-ci cherche à se faire inscrire au patrimoine mondial de l'UNESCO. Si rien n'est fait d'ici une vingtaine d'années, le front de mer à Grand-Bassam sera sous les eaux, avertit Philibert Koffi Koffi du centre de recherches océanologiques (CRO) d'Abidjan.
L'érosion côtière est un phénomène normal, mais elle s'est amplifiée cette dernière décennie à cause de changement climatique et de la montée du niveau marin, explique l'océanologue.
Après un échec en 2009, les autorités ivoiriennes tentent à nouveau de faire inscrire la ville de Grand-Bassam au patrimoine de l'UNESCO. Selon le Ministre de la culture, cela donnerait de nouvelles obligations en matière d'urbanisme et d'environnement.
A une centaine de kilomètre à l'ouest de la ville de Grand-Bassam, il y a Grand - Lahou, un ancien comptoir bâti sur une bande de terre entre l'océan atlantique et la lagune. Cette ville a perdu ses grands commerces, son marché, sa scierie, tous sont submergés par les flots. Les vielles bâtisses de la ville encore debout sont envahies d'herbes sauvages. Grand -Lahou s'est recréé plus à l'intérieur au sec. Mais pour ce qui reste de la vieille ville, ce morceau d'histoire, le temps est compté.
Pour les experts du CRO, un plan de gestion durable s'impose d'urgence afin de prendre à bras-le-corps le problème de l'érosion côtière et y intégrer le tourisme, l'économie, l'environnement....
Dr Arnaud Zagbaï
(Source: AFP)