La question du changement climatique est au centre de l'atelier de trois jours qui réunit, à Dakar, une quarantaine de représentants africains de la société civile. Il s'agit de faire une évaluation des assises de novembre dernier à Varsovie et de mettre en place une plateforme de tous les acteurs de l'Afrique pour mieux peser lors des prochaines sessions mondiales sur le climat.
La mise en place d'une plateforme de tous les acteurs de l'Afrique pour parler le même langage aux prochains fora sur le changement climatique est une nécessité. Tel est l'avis de Penda Kanté Thiam de la Direction de l'environnement et des établissements classés (Deec), qui a représenté le ministre de l'Environnement à l'atelier de trois jours ouvert à Dakar. " Le défi porte sur la capacité du processus de négociation à progresser, de manière constructive, vers un régime ambitieux et inclusif qui favorise la participation de tous les pays aux efforts d'atténuation ", a évoqué Penda Kanté Thiam.
Si Varsovie n'a pas pu résoudre la question de différenciation entre les engagements des pays pour combler le déficit, la représentante du ministre pense qu'il est crucial que la plateforme de Durban passe par un mode plus formel de négociations en 2014 sur les enjeux techniques et identifie les politiques sur lesquelles les dirigeants mondiaux devront se pencher lors du sommet organisé par le secrétariat général des Nations unies, en septembre 2014, à New York.
Au cours de cette rencontre, la représentante du
ministre de l'Environnement et du Développement durable a magnifié la rencontre
qui, selon elle, " permettra de cartographier les actions et
messages communs et de formuler des stratégies qui combinent l'intervention
politique, la mobilisation populaire et la construction de mouvements sociaux
nécessaires pour créer les conditions politiques qui aideront à parvenir
à un accord juste et équitable sur les enjeux climatiques en 2015 ". Pour
arriver à ce résultat, le représentant d'Oxfam, Mohamed Lamine Ndiaye, tout
comme les membres de l'Alliance panafricaine pour la justice climatique
(Pacja), entend soutenir les organisations de la société civile africaine, afin
qu'elles puissent parler d'une seule voix. Pour avoir boudé les dernières
sessions de la rencontre de 2013 à Varsovie, les organisations de la société
civile ont dénoncé, à leur manière, le caractère peu sérieux des négociations.
" Un combat pour la justice et l'équité qui doit se traduire par des
actions, des campagnes et la mise en place d'une plateforme pour la justice des
membres de Pacja et des organisations de la société civile africaine, à la
sortie des travaux de Dakar ", constate Mohammed Lamine Ndiaye d'Oxfam.
Une visite
était prévue mardi à l'île de Gorée où une déclaration va poser les jalons des
futures actions à prendre par les organisations de la société civile pour
l'Afrique.
Babacar Bachir SANE
Lesoeil.sn
[COP19]