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Le Canada en perte de leadership dans le dossier de Kyoto



  • La ministre canadienne de l’Environnement, Rona Ambrose, se rendra à Bonn pour les rencontres prévues dans le cadre de la Convention sur les changements climatiques, dont le Canada assume la présidence, du 15 au 26 mai prochains. Le rôle de madame Ambrose sera cependant surtout protocolaire, contrastant avec l’implication du précédent ministre de l’Environnement, Stéphane Dion, qui avait travaillé d’arrache-pied lors de la dernière Conférence des Parties, qui s’est tenue à Montréal en décembre 2005, pour parvenir à un accord in extremis. Il faut dire à la décharge de la nouvelle ministre que la rencontre de Bonn est difficilement comparable avec la Conférence des Parties en termes d’importance. On sent néanmoins que le Canada s’est placé dans une situation inconfortable en reniant les objectifs de Kyoto au profit d’une solution « canadienne », sans se retirer du Protocole. Selon le Sierra Club, le rôle central du Canada dans ce dossier a diminué depuis l’arrivée des Conservateurs au point d’être maintenant négligeable.

    De son côté, le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Claude Béchard, a affirmé hier en commission parlementaire, que le Québec irait de l’avant pour atteindre les objectifs de réduction fixés par le Protocole de Kyoto avec ou sans le gouvernement fédéral. Pour ce faire, le ministre espère cependant obtenir une somme de 328 millions de dollars de la part d’Ottawa. La possibilité de conclure des alliances avec d’autres provinces ou certains États américains est aussi étudiée.
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