À la suite d’une réunion de trois jours qui a eu lieu à Ottawa la semaine dernière, plusieurs groupes environnementaux d’importance auraient convenus d’accroître considérablement la pression sur le gouvernement fédéral pour qu’il respecte les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre imposées par le Protocole de Kyoto. Ces efforts pourraient aller jusqu’à demander la démission de la ministre de l’Environnement, Rona Ambrose, qui préside actuellement la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et qui doit se rendre à Bonn la semaine prochaine pour présider une conférence qui portera entre autres sur la deuxième phase du processus de réduction des émissions de gaz à effet de serre entamé avec Kyoto. Greenpeace, le Fonds mondial de la nature (WWF), le Sierra Club ainsi que certains groupes américains soit le Natural Resources Defence Council (NRDC) et le National Environmental Trust (NET) figureraient parmi les groupes qui étaient présents à cette réunion.
Le Canada pourrait aussi faire face à une pression accrue au niveau international puisque ces groupes envisagent d’insister auprès des chefs d’États de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni notamment, afin qu’ils pressent le Canada de respecter ses engagements. Selon le quotidien Le Devoir, les écologistes envisageraient aussi de faire appel aux médias, aux intellectuels et aux milieux d’affaires étrangers.
Rappelons que le gouvernement Conservateur de Stephen Harper a affirmé à plusieurs reprises le mois dernier qu’il ne respecterait pas les objectifs de réduction imposés par le Protocole de Kyoto, mais qu’il allait plutôt se concentrer sur une stratégie « canadienne ».