des appels seront lancés le 30 juin 2011 afin que l'Union européenne (UE) prenne des sanctions à l'encontre du Canada qui a fait échouer la conclusion d'un protocole des Nations Unies visant à protéger les populations vulnérables des dangers liés à l'amiante.
La semaine dernière, la délégation canadienne présente à la réunion de la Convention de Rotterdam à Genève a fait échouer à elle seule un long processus visant à inclure l'amiante chrysotile à la liste de consentement préalable en connaissance de cause de la Convention malgré le soutien de 142 des 143 participants (cette liste ne peut en effet être approuvée qu'à l'unanimité).
Le comportement sournois et incohérent des représentants canadiens a suscité une vague de condamnation de la part des délégués présents à Genève, de militants, d'éminents scientifiques et de professionnels de la santé du monde entier ainsi que de la population canadienne. Laurie Kazan-Allen, coordinatrice de l'IBAS, membre de l'Alliance de la Convention de Rotterdam, a suivi minute par minute l'évolution de la situation depuis ses bureaux londoniens. Dans sa présentation lors de la conférence du Parlement européen : "Asbestos - Still a Killer, "[1] elle détaillera les derniers stratagèmes utilisés par les crapules spécialisées dans le trafic international d'amiante pour cacher aux pays en voie de développement les véritables risques encourus par l'importation de ce produit.
Au sujet de l'évolution récente de la situation, Mme Kazan-Allen a déclaré :
" J'étudie l'industrie mondiale de l'amiante depuis plus de 20 ans. Durant cette période, j'ai été témoin de malhonnêteté politique, de criminalité industrielle, de malfaisance des entreprises, de manipulation de la justice, de recours abusif à la science, d'abus des procédures légales et d'intimidation physique et professionnelle. Ce qui s'est passé sous nos yeux la semaine dernière à Genève va bien au-delà, c'est purement et simplement criminel. Le Canada est maintenant un état voyou et devrait être traité comme tous ceux dont le comportement est de loin inférieur à ce qu'on pourrait espérer de la part d'un pays civilisé. "
Les documents officiels canadiens prouveront aux députés européens qu'Ottawa a reçu des recommandations de la part de ses propres conseillers visant à inclure le chrysotile dans la liste établie dans le cadre de la Convention de Rotterdam. Le fait que le gouvernement y ait renoncé alors qu'il connait parfaitement les conséquences tragiques que cela implique est tout bonnement impardonnable. "
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