À l'approche de l'échéance des objectifs du Millénaire pour le
développement (OMD), les dirigeants mondiaux rappellent la nécessité
urgente d'accélérer les efforts visant à la réalisation des objectifs
qui ont permis la réduction de la pauvreté la plus rapide de l'histoire
de l'humanité.
L'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le
développement, Helen Clark, et le Président du Groupe de la Banque
mondiale, Jim Yong Kim, ont co-présidé la réunion d'un
groupe de haut niveau en marge de la 68e session de l'Assemblée générale
des Nations Unies à New York. Ils ont déclaré que la réalisation des
OMD contribuerait à réduire les disparités mondiales et à jeter les
bases du programme d'action pour le développement de l'après-2015.
" À 830 jours de la date butoir de la réalisation des OMD, il n'est
pas question d'abandonner, mais d'accélérer les progrès " a noté Helen
Clark dans une allocution où elle soulignait les messages clés d'un
rapport du PNUD à paraître prochainement ".
" Nos efforts, a-t-elle dit, doivent privilégier les populations des
pays les plus pauvres et les plus vulnérables, dont beaucoup sont
toujours des laissés pour compte du développement, malgré les progrès
généraux accomplis en matière de réalisation des OMD. "
Depuis l'adoption des OMD, il y a 13 ans, des résultats notables ont été obtenus.
" Nombreux sont les pays qui ont accompli ce que l'on aurait pu
considérer comme un rêve en 2000 : la réduction de moitié du nombre de
gens vivant dans la pauvreté, l'élimination des disparités entre les
sexes dans l'enseignement, l'expansion de l'accès à l'eau potable et
l'amélioration des conditions de vie des habitants des bidonvilles ", a
dit le Président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Mais les
progrès en matière de santé, d'assainissement et d'achèvement des
études primaires sont précaires. Il nous reste à relever un immense défi
qui va au-delà des capacités d'une institution et de la plupart des
gouvernements. Nous avons besoin de partenariats productifs entre les
gouvernements, le secteur privé et la société civile pour accélérer les
progrès. "
Il est crucial d'ajuster nos approches pour assurer la durabilité au
cours du nouvel âge du développement. Il faut créer des partenariats
pour accélérer les progrès et redonner un nouvel élan au programme
d'action pour le développement de l'après-2015. Ainsi nous pourrons
mettre en oeuvre des initiatives qui permettront de lutter contre les
inégalités, de réduire les carences systémiques qui freinent les progrès
dans le long terme, de minimiser les chocs et d'accroître la résistance
et de faire en sorte que les OMD et les autres objectifs de
développement soient " à l'épreuve des changements climatiques ", car
ceux-ci menacent de ralentir les progrès, voire d'éradiquer les acquis
des OMD.
Les chefs d'État du Bangladesh, du Costa Rica, du Ghana, de la
Tanzanie et de Tonga, ainsi que Melinda Gates, co-fondatrice de la
Fondation Bill & Melinda Gates ont également pris part à la réunion
du groupe de haut niveau.
" Les OMD ont permis de remarquables progrès de la qualité de vie des
populations les plus pauvres du globe. Les pays mesurent les progrès
accomplis au regard de paramètres clés : combien de mères et d'enfants
survivent, combien de filles sont scolarisées, ce qui entraîne des
avancées plus grandes et plus rapides que jamais auparavant, a déclaré
Melinda Gates, co-présidente de la Fondation Bill & Melinda Gates.
Les Nations Unies peuvent aider à maintenir cet élan au-delà de 2015, en
veillant à ce que les prochains objectifs mondiaux soient ambitieux
mais pragmatiques, mesurables et axés sur les plus pauvres. "
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