La séquestration du carbone comme source de revenus pour la jeunesse
L’une des principaux objectifs de la conférence de Bamako étaient d’évoquer les pistes de créations d’emplois associées à la lutte contre la désertification. Lors des séances plénières, plusieurs orateurs ont partagé leurs expériences sur des pratiques qui impliquent les jeunes ou des pratiques qui sont menées par eux-mêmes. Les exemples ont porté sur l’implantation et l’exploitation de structures d’énergie éolienne, du développement des projets d’éco-tourisme par des jeunes. L’exemple qui a retenu le plus d’attention est la possibilité qu’offre la séquestration du carbone.
La séquestration du carbone est « le captage et stockage du carbone de l'atmosphère dans des puits de carbone (comme les océans, les forêts et les sols) par le biais de processus physiques et biologiques tels que la photosynthèse. » Source : GreenFacts, http://www.greenfacts.org/fr/glossaire/pqrs/sequestration-carbone.htm, [en ligne], 06-09-2006. Autrement dit, cette technique consiste à capter et emmagasiner du carbone émis par des sources diffuses ou ponctuelles.
Dans le cadre du protocole de Kyoto, des quotas d’émission ont été attribués aux entreprises émettrices de gaz à effet de serre. Certaines entreprises n’arrivent pas émettre à la hauteur de leurs quotas proportionnels alors que d’autres dépassent les leurs. Ces derniers pour être conformes aux normes internationales devraient ajuster leurs dépassements. Ils ont plusieurs options dont voici deux : soit en achetant les portions non comblées par d’autres entreprises ou soit en finançant la création de nouvelles forêts susceptibles d’absorber la quantité de CO2 produite. L’ensemble de ces transactions ont crée ce que l’on appelle le marché de la séquestration du carbone.
Selon M. Goodspeed Kopolo de l’UNCCD, la séquestration du carbone est un marché en plein essor qui a ses bourses et des courtiers. Il y au moins cinq (5) bourses du carbone en Europe. La maîtrise des jeux de ce marché représente une énorme potentialité pour la création de l’emploi pour les jeunes. La plantation de forêt contribue à lutte contre la désertification et procure de l’ouvrage à plusieurs jeunes. La désertification serait ainsi ralentie à travers une activité de génératrice de revenus et accessible à plusieurs jeunes des régions concernées.
Plusieurs participants à la conférence de Bamako se sont réjouis du potentiel que représente cette technique. Le Comité permanent inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) dit avoir réalisé des expériences probantes par sur la séquestration du carbone. Le CILSS se demande quelles sont les occasions pour les pays sahéliens pour tirer profit du marché ? Cette préoccupation a été partagée par la plupart des participants, car le défi majeur de la séquestration du carbone reste la non-connaissance de son marché naissant.
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