Si les mauriciens sont très sensibles aux risques que représente un cyclone, ils le sont moins sur les risques des conditions climatiques extrêmes suscitées par un tsunami, des pluies torrentielles, des inondations et des fortes houles. La démonstration a été faite la semaine dernière lorsque des pluies torrentielles se sont abattues sur l’île.

Dans le sillage de la tempête tropicale Lola, des pluies torrentielles de l’ordre de 100 millimètres de pluies ont été enregistres dans la journée de mercredi 26 mars 2008 dans plusieurs régions de l’île. Le bilan est lourd. Suite à des débordements de rivières et autres cours d’eau, il y a eu 4 morts, des infrastructures routières endommagées, des maisons inondées et des dégâts matériels causés aux résidences et aux effets personnelles de nombreuses familles. C’est surtout l’est du pays qui a été le plus touché.

Des critiques fusent de toute part sur des mauvaises prévisions du service de la météorologie national et notamment l’absence d’alerte de pluies torrentielles ce jour là, et de la décision du ministère de l’éducation de maintenir les établissements scolaires ouvert malgré le mauvais temps. Les rivières en crues sont à la base du nombre de mort par noyade et notamment le cas d’une étudiante de 13 ans.

Le gouvernement a institué un comité d’enquête pour situer les responsabilités, revoir le système d’alerte à Maurice en relation avec des conditions climatiques extrêmes et sur leur pertinence, et faire des recommandations sur les mesures préventives et de soutien lors de telles conditions climatiques.

Le changement climatique et ses conséquences sur les catastrophes naturels devraient être pris au sérieux et intégré dans l’élaboration des politiques de développement durable et du plan d’action contre les catastrophes naturelles.