Selon un rapport international publié par l’Université des Nations Unies, et qui sera officiellement lancé le 22 septembre 2003 lors du le XIIe Congrès forestier mondial à Québec, il suffirait de transformer en électricité le tiers des rémanents d’abattage et des arbres non utilisés dans le cadre de l’exploitation forestière de l’Union Européenne, pour substituer des combustibles fossiles en des quantités suffisantes pour permettre, par exemple, à cette dernière de réduire de 4 a 6% ses émissions de CO2.

Le rapport souligne qu’en extrayant l’énergie des résidus d’exploitation forestière, on utiliserait à bon escient une vaste ressource non exploitée sans pour autant aggraver les émissions de gaz à effet de serre, puisque le dioxyde de carbone qui provient de la décomposition des résidus d’exploitation forestière est de toute façon destiné à l’atmosphère. Ce rapport précise que le potentiel d’électricité provenant des résidus d’exploitation forestière pourrait produire au sein de l’UE l’équivalent énergétique de huit millions de tonnes de pétrole, soit à peu près le volume de pétrole que consomment annuellement l’Irlande, la Finlande ou le Danemark.

« Pour les pays aux forêts abondantes, souligne le rapport, substituer le bois aux combustibles fossiles est un moyen alléchant de respecter les obligations du protocole de Kyoto. »

En ce qui concerne le changement climatique mondial et de son incidence sur les forêts, les chercheurs, auteurs du rapport, ont découvert que même un changement d’un degré Celsius dans la température annuelle moyenne peut entraîner un effet marquant sur le taux de croissance et la capacité de régénération des arbres. Et c’est dans les forêts boréales, dans les vastes peuplements de forêts vierges situées dans le Nord du Canada, en Russie et dans certaines régions de l’Europe septentrionale qu’est censée se faire sentir l’incidence la plus marquée de tout le réchauffement planétaire.

Sur la question du déboisement, en soulignant qu’une proportion importante des émissions de gaz à effet de serre (qui dépassent six petagrammes par an a l’échelon mondial) provient du déboisement, le rapport note que le déboisement reprend avec vigueur après quelques années de recul au Brésil qui contient environ un tiers de toutes les forêts tropicales.

François Ossama
cfm12