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Congrès forestier mondial : la nécessité des réalisations concrètes


Le XIIe Congrès forestier mondial a été officiellement lancé dimanche 21 septembre 2003, au cours d’une cérémonie présidée par le Ministre des Ressources Naturelles du Canada et le Ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs du Québec, en présence du Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO). Plus de 4000 participants provenant de 140 pays ont pris part à cette cérémonie.

Les congrès forestiers mondiaux, qui se tiennent tous les six ans, permettent des échanges de points de vue et d'expériences entre les participants en vue de recommandations non contraignantes. Toutefois, ces recommandations sont portées à l'attention de la Conférence de la FAO qui peut les adopter par une résolution.

A l'ouverture du XIIe Congrès forestier mondial, M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, a souligné la nécessité de réalisations concrètes pour faire de la gestion durable des forêts une réalité. Il a indiqué qu’au niveau mondial, la forêt se rétrécit, la dernière évaluation des ressources forestières mondiales, réalisée en 2000, montrant une décroissance annuelle nette de 12,4 millions d'hectares dans les pays tropicaux en développement en une décennie. Il convient, selon M. Diouf, de mettre en oeuvre les idées, les principes et les programmes que les congrès forestiers précédents, les conventions post Rio et le dialogue forestier international ont progressivement mis en place. Il faudra aussi agir dans le cadre de partenariats régionaux et internationaux afin que la foresterie puisse aider à relever les défis du développement durable.

En rappelant que le rôle de la forêt était vital dans l'atténuation des phénomènes qui altèrent le climat et dans la lutte contre la dégradation des terres et la désertification, M. Diouf a insisté sur la gestion durable des forêts, qui doit reposer sur la conservation de leur diversité biologique et la réalisation de leurs fonctions économiques. Elle implique des options raisonnables pour gérer et protéger un massif forestier mondial contribuant notamment à la stabilisation du climat.

Le Directeur général de la FAO a souligné que l'un des principaux défis à relever était celui de la faim qui affecte plus de 840 millions de personnes dans le monde. « Les forestiers, par la conservation des ressources naturelles et des fonctions qui maintiennent les processus de production, peuvent assurer un environnement propice à une production alimentaire efficace et durable », a déclaré M. Diouf. La foresterie aide, en outre, les ruraux pauvres à trouver un emploi et des revenus, ce qui leur permet de mieux se nourrir, a-t-il ajouté.

Un autre défi à relever, selon M. Diouf, concerne la mobilisation des ressources en eau et leur utilisation de manière durable et efficace afin de produire les quantités d'aliments nécessaires à nourrir une population mondiale en augmentation rapide.

Les forêts bien gérées protègent les précieuses ressources hydriques en préservant les zones de bordure des cours d'eau et en protégeant les sols de l'érosion. Arbres et forêts jouent un rôle important dans la gestion des bassins versants. En outre, la gestion durable des forêts permet d'éviter ou de réduire les feux de forêts. Ceux-ci ont été particulièrement dévastateurs l'été dernier.

Au plan du commerce international des produits forestiers, qui représente un chiffre d'affaires important, la FAO fait observer que, là aussi, les enjeux sont considérables, les revenus du secteur étant concentrés essentiellement dans les pays les plus riches ou dans les mains d'intermédiaires autres que les producteurs.

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