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La session sur l'eau à Africités


Les participants à l’atelier sur l’approvisionnement en eau potable se sont inquiétés des problèmes récurrents d’accès à l’eau dans les centres urbains et surtout dans les zones rurales. La desserte en eau n’est que partiellement assurée. Quand cela est possible, la qualité de cette denrée n’est pas toujours garantie. On signale des problèmes de pollution de l’environnement en rapport avec l’évacuation de l’eau.

Les populations s’impliquent à divers degrés dans la gestion globale des problèmes d’approvisionnement en eau potable. Elles participent soit à la réalisation des ouvrages d’hydraulique, soit à la gestion et à l’entretien de ceux-ci. Mais il est à noter que des problèmes subsistent : dans les zones reculées les populations rechignent encore à payer pour s’approvisionner en eau. Dans certains cas, l’esprit associatif fait défaut pour soutenir les initiatives des pouvoirs publics.

Des débats et interventions dans la session eau, se dégagent des constantes : Les coûts d’accès à l’eau potable sont généralement prohibitifs pour les populations démunies. En outre les partenaires au développement s’affirment comme les soutiens financiers majeurs à côté de l’Etat et des entreprises de distribution d’eau. Par ailleurs l’Etat doit dorénavant allouer un paquet minimum aux collectivités locales afin qu’elles participent activement à la dynamique. Au demeurant la prospérité du secteur de l’eau repose sur une bonne recherche des financements et une synergie entre collectivités locales, Etat et bailleurs de fonds, l’objectif à terme étant d’instaurer des tarifs socialement acceptables pour tous.

A l’analyse des informations recueillies au cours des différents exposés et débats, il ressort que la gouvernance n’est pas encore entièrement garantie dans le secteur de l’eau : l’offre en eau n’est pas proportionnelle à la demande, la sécurisation des réseaux hydrauliques n’est que très rarement assurée. En outre, le coût d’accès à l’eau est très souvent hors de portée du citoyen moyen. L’amélioration à doses homéopathiques du cadre institutionnel ne laisse pas une grande marge de manœuvre aux entreprises privées, ONG, encore moins aux collectivités locales. La forte présence de l’Etat ne suffit pas à résorber les problèmes inhérents à l’eau. Au final, les participants s’accordent à souligner à grands traits la nécessité d’un partenariat Etat, acteurs privés, Ong, collectivités locales pour une gestion efficace et efficiente des problèmes d’approvisionnement en eau potable.

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