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Pays Dogon : une oasis de biodiversité au Mali


vous trouverez ci-dessous, le communiqué sur une expédition , à la recherche de la biodiversité, en Pays Dogon (Mali). Son originalité étant bien le partage des savoirs, tout au long de la journée, sur la richesse de la flore, entre les participants (habitants de la région et institutionnels). C'est aussi à cette occasion que la plante Acridocarpus monodi, qui ne pousse qu'en Pays Dogon sur toute notre planète, a pu être retrouvée et caractérisée par Philippe Birnbaum, chercheur en botanique au Cirad, tandis que ses vertus thérapeutiques étaient explicitées par les anciens, sur place.

je vous en souhaite une très bonne lecture
Florence Vigier

Pays Dogon : une oasis de biodiversité au Mali

Le département Forêt du Cirad, en partenariat avec l’Institut d’Economie Rurale, s'est associé avec le Ministère malien de l'environnement et de l'assainissement, la GTZ (agence de coopération allemande ) et le magazine Geo, pour organiser, le 4 juin, une journée consacrée à la biodiversité et aux particularités de la flore en Pays Dogon dont une espèce est unique au monde.

Plus de mille personnes et bon nombre d’acteurs du monde politique et scientifique, des ong, associations et bureaux d'étude ont parcouru le milieu naturel pour découvrir ou redécouvrir des espèces utiles à l'homme et indispensables à la durabilité des écosystèmes. Cette région du Sahel, de par ses particularités hydriques, recèle en effet une richesse étonnante d’espèces tropicales, spécifiques aussi à l’Afrique et particulièrement : Acridocarpus monodi, de la famille des Malpighiaceae, plante endémique en Pays Dogon qui n’existe dans le monde, qu’au sud des falaises de Bandiagara. Pour la science moderne, elle n'est actuellement connue que par deux échantillons, le premier récolté par Marcel Griaule en 1935 et le deuxième en 1958, par le botaniste Paul Jaegger. Le savoir traditionnel dogon la considère comme essentielle à la vie quotidienne, notamment en raison de ses vertus médicinales dans la lutte contre les fièvres pernicieuses. Durant cette expédition, savoir ancestral et savoir scientifique se sont ainsi naturellement croisés autour de la fragilité des espèces, de leur biologie, dynamique de croissance et capacité de régénération.
Cette journée s’est terminée à Bamako, par une conférence intitulée "La biodiversité au Mali, évolution et fonction d'un patrimoine sensible", présidée par Modibo Cisse, responsable de la mise en œuvre des conventions sur la diversité biologique au Mali et par les ambassadeurs de France et d'Allemagne.

Contact : Philippe Birnbaum, philippebko@yahoo.fr

Source CIRAD
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