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Un procédé naturel pour améliorer le stockage du CO2.


Des chercheurs de l'Institute of Petroleum Engineering de l'Université Heriot-Watt à Edimbourg étudient comment un procédé naturel, la formation d'hydrates de dioxyde de carbone, peut améliorer le stockage du CO2 et ainsi la lutte contre le changement climatique.Ce projet de trois ans est financé par l'Engineering and Physical Sciences Research Council (EPSRC) à hauteur de 298 000 livres (environ 427 000 euros).

Le capture et la séquestration du CO2 sont des sujets considérés très sérieusement par le gouvernement britannique et ont fait l'objet de forums organisés par le Select Comittee on Science and Technology du Parlement fin 2005.

Cette technologie consiste à capturer les émissions de CO2 des centrales thermiques et à les envoyer, grâce à un pipeline, dans un site de stockage souterrain, comme un gisement pétrolier épuisé sous la mer. Cependant, si la roche de recouvrement de ce gisement est perméable, des fuites de CO2 peuvent rendre la mer plus acide, ce qui pourrait, à terme, provoquer une catastrophe écologique.

Dans le cadre de leurs recherches, les scientifiques de l'Université d'Heriot-Watt travaillent à l'aide de modèles informatiques pour savoir comment et où les hydrates se forment afin d'identifier les conditions optimales. Ils travaillent aussi avec des modèles physiques de sédiments :un modèle en deux dimensions, composé de couches de verre traitées à l'acide, afin de voir comment les cristaux d'hydrates croissent à l'échelle du pore ;une cellule cylindrique en deux parties où le bas est plus chaud que le haut car les sédiments des fonds marins sont de plus en chauds avec la profondeur (+3 °C tous les 100 m) ;le CO2 sera injecté à la base, ce qui permettra d'observer les formations d'hydrate et de déterminer la quantité de CO2 capturé.Les premiers résultats sont attendus début juillet 2006.

Les chercheurs espèrent grâce à ce projet être capables de déterminer les meilleurs sites pour le stockage du CO2.Une autre partie de cette étude consiste à étudier les hydrates de méthane, qui sont situés à environ 300 m de profondeur et dont la quantité est estimée à deux fois celle des combustibles fossiles. Avec la diminution des réserves de combustibles fossiles, des projets américains et japonais sont en cours pour l'extraction de ces réserves de méthane. Les hydrates de dioxyde de carbone étant théoriquement plus stables que les hydrates de méthane, injecter du CO2 dans ces réservoirs devrait permettre la libération du méthane.

Cette information est un extrait du BE Royaume Uni numero 66 du 5/05/2006 redige par l'Ambassade de France au Royaume Uni. Les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur http://www.bulletins-electroniques.com

Source :http://www.bulletins-electroniques....
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