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Port de Bordeaux : une politique de développement durable affirmée


La stratégie de développement du Port a été définie dans le cadre d’une charte de place portuaire avec l’Etat et l’ensemble des collectivités territoriales et dans un plan d’entreprise, l’Union Maritime et Portuaire étant étroitement associée à ces deux démarches. Elle vise à favoriser le développement durable régional en conciliant l’accueil d’entreprises créatrices d’emplois et de trafic avec le respect des critères écologiques régissant le plus vaste estuaire européen. Pour exercer et développer la fonction portuaire, le PAB s’attache à intégrer les exigences de l’environnement dans toutes ses activités ; que ce soit pour les travaux de dragage, le transport maritime, les manutentions et le stockage des marchandises, les implantations industrielles ou la réhabilitation de friches portuaires et industrielles.

Après avoir pris en compte les aspects environnementaux dans sa politique de développement depuis une trentaine d’années, le Port autonome a signé, il y a dix ans, une charte pour l’estuaire dans le cadre de la conservation de l’avifaune sauvage. Depuis, il a mené des audits écologiques du patrimoine naturel du Verdon et de Grattequina afin de déterminer les conditions d’un développement maîtrisé de ces sites.

En outre, pour accompagner et développer sa politique, le port s’est doté d’une Commission Environnement et Développement Durable dont la présidence est assurée par Dominique Sentagnes, Président du Conseil d’administration. Cette Commission est notamment composée de représentants de l’UMPB, des Collectivités locales (Conseil régional, Conseil général, Communauté urbaine de Bordeaux), du Syndicat Mixte de l’estuaire (SMIDDEST), du Conservatoire National du Littoral, de l’Agence de l’eau Adour Garonne ainsi que de pêcheurs professionnels.

Toute l’activité portuaire s’inscrit, en effet, dans le respect des principes de développement durable alliant la préservation de l’environnement, la protection des individus et le développement économique, un domaine où le port girondin a une légitimité indiscutable sur le plus vaste estuaire européen, constitué par la confluence des réseaux hydrographiques de la Garonne et de la Dordogne. Cette zone, longue de 70 km et véritable transition entre le milieu continental et le milieu océanique, est soumise à l’influence de la marée. La salinité de l’eau peut y être importante, en particulier au moment des fortes marées, lorsque les eaux de l’océan pénètrent abondamment. Parallèlement, quelque 2 Mt de sédiments y sont charriés annuellement par les deux fleuves, une accumulation mouvante donnant cette couleur crème si particulière aux eaux estuariennes.

Sur leurs rives, les nombreuses zones protégées (sites d’intérêts communautaires SIC, zones de protection spéciales ZPS, zones naturelles d’intérêts écologiques, faunistiques et floristiques ZNIEFF, zones d’intérêts pour la conservation des oiseaux ZICO) révèlent un patrimoine particulièrement riche d’autant que l’estuaire constitue aussi un axe migratoire majeur pour l’avifaune et de nombreux poissons. Beaucoup d’entre les espèces animales et végétales rencontrées sont très protégées car très rares ou en voie de disparition. Elle font donc l’objet d’une attention spécifique, tant au niveau du dispositif règlementaire que de la part du Port autonome qui intègre leur présence dans sa politique de gestion du domaine public fluvial.

Les marais et les zones humides constituent aussi des milieux particulièrement riches où l’association des eaux douces et des eaux saumâtres favorise la présence d’une grande richesse animale et végétale. En la matière, le Port de bordeaux a mis en œuvre un plan de gestion du Marais du Conseiller, dont il est gestionnaire au Verdon, visant à restaurer et entretenir ce milieu humide remarquable.

[Terri-DD]
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