Par François Ossama
Le Sommet sur les changements climatiques de Copenhague s’est achevé dans une certaine confusion, avec un Accord minimum, non juridiquement contraignant. Il faut souligner que cet accord, dont les contours finaux ont été délimités par la Chine et les Etats-Unis, n’a pas été entériné formellement. A l’heure du bilan, je dirais plutôt que l’intérêt de ce sommet aura finalement été plus géopolitique qu’écologique, car Copenhague a surtout confirmé le poids pris par la Chine (que l’on mesure depuis la crise économique) sur la scène internationale. Désormais, l’axe entre la Chine et les Etats-Unis (que l’on appelle déjà G2) structurera la diplomatie internationale et ses décisions importantes. En tout cas, pour ce qui concerne les négociations sur le climat, le Sommet de Copenhague a clairement montré que leur issue ne dépend plus uniquement que de la position des Etats-Unis mais aussi de celle de la Chine. Or, sous leurs divergences apparentes, ces deux pays ont construit à Copenhague une alliance objective qui a bloqué l’intérêt écologique même de l’accord. Il importe donc de bien comprendre les logiques sous-jacentes, pas toujours affirmées dans les tribunes internationales, qui sous-tendent le tandem Chine-Etats-Unis.
En réalité même si les stratégies de ces deux pays visent des objectifs différents (l’un en quête de leadership économique et géopolitique et l’autre voulant le conserver), elles se fondent sur des logiques similaires qui rendent pratiquement impossible à court et à moyen termes l’adoption et l’application d’un accord ambitieux sur le climat...
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