Excepté pour quelques espèces d'abeilles solitaires, les paysages urbains sont en général hostiles aux pollinisateurs. Ils accueillent plutôt des communautés d'insectes très différentes et moins diverses que celles de la campagne.
Beaucoup de pollinisateurs répandus et abondants, tels que la mouche automnale ou les halictes (cf. photo), sont des espèces typiques des paysages agricoles. La préservation de ces milieux représente donc un double-enjeu : la conservation des pollinisateurs et le service de pollinisation rendu aux cultures (tournesol, fruits et légumes, ...).
Enfin, on trouve dans les milieux naturels, très peu exploités par l'Homme, la plus grande diversité de pollinisateurs, notamment les plus rares. Néanmoins ces milieux, habités en partie par d'autres espèces que les milieux agricoles, sont peu susceptibles de jouer le rôle de réservoir pour alimenter ces derniers en pollinisateurs.
En effet, depuis sa création, le SPIPOLL, observatoire du programme de sciences participatives Vigie-Nature, bénéficie d'un réel engouement. En témoignent les centaines de participants, extérieurs au monde de la recherche et dont certains se sont initiés à l'entomologie par ce biais.
Gilles Boeuf, Président du Muséum national d'Histoire naturelle, en fait le bilan : " Un peu plus de deux années se sont écoulées depuis le lancement de cet observatoire participatif et cette publication confirme l'intérêt d'une collaboration entre entomologistes, tant amateurs que professionnels " (lire l'interview complète sur le blog Vigie-Nature).
" Avec l'automne devant eux, les 894 " Spipolliens " atteindront probablement les 70000 photos-données, offrant ainsi de formidables perspectives d'analyses permettant d'améliorer nos connaissances sur les communautés de pollinisateurs ", conclut Mathieu De Flores, co-auteur de l'étude, responsable du SPIPOLL à l'Opie.