Le gouvernement norvégien a engagé aujourd'hui 23,7
millions de dollars pour conserver et gérer de façon durable les
cultures vivrières les plus importantes de la planète, expliquant que
leur diversité est fondamentale face à la forte croissance démographique
et au changement climatique qui menace des aliments de base comme le
riz et le maïs.
"En l'espace de dix ans, nous aurons un
milliard de bouches supplémentaires à nourrir, mais dans le même temps,
nous pourrions voir la production rizicole diminuer de 10 pour cent si
les températures augmentaient de seulement un degré", a déclaré Marie
Haga, Directrice exécutive du Fonds fiduciaire mondial pour la diversité
des cultures, qui jouera un rôle déterminant dans la répartition des
fonds. "Pour se prémunir d'une catastrophe, il faut veiller à disposer
d'une vaste gamme de cultures vivrières pour garantir des récoltes
saines dans les greniers alimentaires du monde".
L'annonce de
l'investissement a été faite à l'ouverture de la cinquième session de
l'Organe directeur du Traité international sur les ressources
phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture. La réunion, qui a
rassemblé à Muscat (Oman) plus de 450 participants des gouvernements, de
la communauté scientifique et de la société civile, a pour but
d'examiner les initiatives de partage des variétés de cultures vivrières
entre les agriculteurs et les obtenteurs du monde entier et de passer
en revue les activités du Traité des deux dernières années.
Durant la Conférence ministérielle pour le Proche-Orient et l'Afrique du
Nord, Fuad bin Jafaar Al-Sajwani, Ministre de l'agriculture et des
pêches de l'Oman, a remercié la Norvège pour sa contribution généreuse
au Fonds de partage des avantages du Traité et au Fonds fiduciaire pour
la diversité des cultures.
"La Norvège a fait preuve d'une
grande générosité en soutenant ce Traité qui est d'une importance
vitale. Je lance un appel à tous les pays donateurs, fonds et
fondations, en particulier à ceux des pays arabes, pour suivre son
exemple et répondre aux besoins de notre Région en contribuant à réduire
la pauvreté et en misant sur l'agriculture durable par le biais du
Traité international", a précisé M. Al-Sajwani.
L'investissement norvégien, qui sera acheminé par une dotation du Fonds
fiduciaire pour la diversité des cultures et par le Fonds de partage des
avantages du Traité, entend faciliter la collaboration internationale
en matière de collecte, conservation et utilisation des semences et des
plantes. Il vient s'ajouter aux contributions récentes de l'Italie et de
l'Union européenne pour aider le Traité à s'acquitter de sa mission, et
à une autre contribution des Etats-Unis destinée à compléter la
dotation du Fonds fiduciaire.