L’Institut Français du Cameroun a organisé le 13 mai 2014, une table ronde autour du thème « Forêts et séquestration du carbone ». Cette initiative fait partie des efforts en vue de préparer et d'impliquer les différents pays en développement, au rang desquels le Cameroun, autour d’un enjeu majeur : négocier un accord pour limiter l’augmentation des températures, dans la perspective de la 21èmeconférence internationale sur le climat qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015(COP21/CMP11).
L’objectif pour le Cameroun qui est fortement impliqué dans la préparation de cet accord, est de définir les processus de piégeage ou d’emprisonnement -naturel ou artificiel - du carbone (CO2) de son écosystème forestier et de stockage dans un puits de carbone. Toute chose qui permettra de mettre en exergue, la place de ses forêts dans la lutte contre l’augmentation des températures en raison de leur forte nébulosité, et de leur capacité de stockage du carbone.
L'avènement du protocole de Kyoto signé le 11 décembre 1997 et entré en vigueur le 16 février 2005, a consacré l'utilisation des activités forestières et des puits de carbone comme des outils idoines pour s'attaquer au problème du développement du carbone atmosphérique. Dans le cadre de ce protocole et des différentes discussions des conférences des parties à la Convention (COP), un grand nombre d’indications font de la séquestration du carbone des terres forestières, une stratégie attractive pour mitiger les augmentations atmosphériques de gaz à effet de serre.Non sans ignorer sa valeur monétaire qui veut que l'investissement dans la politique de reforestation se fasse à la fois en relation avec les ressources en bois elles-mêmes, et avec les services de séquestration du carbone.
Aujourd’hui, la forêt contient 53% du carbone stocké par les écosystèmes terrestres, qui contribuent considérablement à la réduction des émissions dues à la déforestation, et pourraient fournir 15% à 30% des réductions d’émissions estimées nécessaires pour limiter le changement climatique à une hausse de 2 degrés selon le rapport de l’économiste britannique Nicholas Stern sur l’économie du changement climatique.