Le Cameroun a célébré le 14 mai dernier, avec une longueur d’avance (une semaine précisément), la journée mondiale de la diversité biologique, autour du thème « La diversité biologique insulaire». L'objectif de cette célébration est d’éveiller la conscience collective sur les valeurs des écosystèmes marin et côtier, qui disparaissent au fil des années.
« Les actions humaines sont à la base de ces disparitions … », souligne Akwa Patrick Kum Bong, secrétaire général du ministère camerounais de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded). Il s’agit des phénomènes anthropiques, notamment l’explosion démographique, l’industrialisation, le développement urbain, la lutte pour l’espace foncier, la paupérisation des populations, etc. qui, exercés par les autochtones et allogènes, génèrent une pression sur les ressources naturelles existantes. L’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) révèle que sur 7850 espèces végétales, terrestres et aquatiques recensées au Cameroun, 815 sont menacées de disparition. L’activité, humaine entraîne progressivement une modification de 35% des écosystèmes.
De Manoka à la presqu’île de Bakassi en passant par Idabato et Akwafe, les îles au Cameroun se trouvent dans la zone côtière. Le Cameroun a plus de 70 îles, presqu’îles, de l’avis de Prudence Galega, point focal national de la convention sur la biodiversité au Cameroun. La biodiversité insulaire est une catégorie de zones humides protégées par la convention de Ramsar (1971). Très riche en biodiversité, en ressources naturelles et pourvoyeuse d’importants services écologiques.