Avec plus de 100 participants, dont des ministres, des représentants du gouvernement, des directeurs de l'ONU et d'autres organisations internationales, la deuxième édition de la coopération Sud-Sud sur le Forum sur les changements climatiques a abordé dimanche la question de la transformation des engagements politiques en action pour le climat.
L'événement, organisé au pavillon de la Chine à la Conférence sur le climat COP 21, a appelé à la coopération Sud-Sud à former une partie intégrante de la future architecture climatique. Les participants du Forum - première édition à la CdP 20 à Lima l'an dernier - ont souligné les avantages d'agir sur le climat en synergie et de catalyser et de mettre en commun les nouvelles ressources existantes dans le Sud et pour le Sud.
Dans ses remarques liminaires, le ministre Xie Zhenghua, Représentant spécial de la Chine pour le changement climatique, a souligné la complémentarité importante de la coopération Sud-Sud pour la coopération Nord-Sud et a souligné la solidarité des pays du Sud contre le changement climatique. Il a réitéré la détermination de la Chine à mettre à disposition 3,1 milliards de dollars pour la mise en place d'un nouveau Fonds pour le climat Chine Sud-Sud visant à fournir un soutien continu aux autres pays en développement la lutte contre le changement climatique.
Ibrahim Thiaw, Directeur exécutif adjoint du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a dit: «la coopération Sud-Sud est en train de devenir un élément clé de la réponse mondiale au changement climatique. (...) De nombreuses économies émergentes se déplacent vers la ligne de front de la politique climatique internationale, prenant une avance dans la définition et la mise en œuvre faible émission de carbone, résiliente au changement climatique et de voies de développement durable ".
Dans ses remarques, Hongbo Wu, Sous-Secrétaire général de l'ONU pour les affaires économiques et sociales, a noté quelques domaines clés dans lesquels la coopération Sud-Sud pourrait jouer un rôle clé, y compris la production de connaissances et le partage des connaissances, le transfert de technologie des sources d'énergie durables et l'accès aux données climatiques. Il a souligné la volonté de l'ONU de construire un partenariat mondial plus large et plus large avec les pays du Sud.
Ministres et représentants gouvernementaux de haut niveau en provenance du Tchad, le Costa Rica, l'Inde, le Kenya, la Mauritanie, la Mongolie, le Népal et les Seychelles ont partagé leurs points de vue et expériences sur le rôle de la coopération Sud-Sud sur le changement climatique, et ont appelé à l'inclusion d'un Sud-Sud dimension dans toutes les initiatives actuelles et futures et des mécanismes de financement en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Ils ont souligné l'importance du renforcement des mécanismes actuels Sud-Sud tels que ce Forum, afin de créer des mécanismes efficaces à long terme pour la mise en œuvre de la coopération sur le terrain. Ils ont souligné la nécessité d'assurer la complémentarité de la coopération Sud-Sud avec les mécanismes existants Nord-Sud, qui restent la principale modalité transferts financiers en vertu de l'architecture de la CCNUCC.
Les panélistes des tables rondes de haut niveau ont identifié les domaines prioritaires de coopération, tels que les approches adaptation et d'atténuation fondées sur les écosystèmes; combler les lacunes dans les connaissances; construire à long terme des capacités institutionnelles et humaines; permettant une participation effective des pays du Sud dans les processus scientifiques et politiques internationaux; et soutenir le développement et la diffusion de solutions et de technologies basées sur-Sud.
Les délégués ont appelé à la mise en place de nouveaux mécanismes d'action, comme une nouvelle plate-forme pour la promotion de la coopération Sud-Sud sur les changements climatiques. Ils ont suggéré que le Forum pourrait servir d'interface de politique permanente pour cette plate-forme, en offrant un lieu de dialogue permanent et l'engagement avec les décideurs politiques et les processus politiques.
Le Forum a été co-parrainé par la Commission Nationale du Développement et de la Réforme de Chine (NDRC), et le PNUE et financé par l'Agence suisse pour le développement et la coopération (DDC), INTASAVE CARIBSAVE-groupe, le WWF Chine, de la CCNUCC et de l'Académie chinoise des sciences (CAS). Elle a été organisée par le PNUE-Partenariat international de gestion des écosystèmes (PNUE IEMP).
Communiqué du PNUE (587 hits)