Au Ghana, le ministère du commerce et de l’industrie vient d’émettre une directe relative à l’acquisition et à l’exportation de noix de cajou brutes. Selon ce texte, les négociants et les transformateurs de la matière première ne pourront exporter les noix issues de la principale récolte, qui court de janvier à juin, qu’après le 31 mai.
Toute cargaison destinée à l’export, entre le 31 mars et le 31 mai, devra être confisquée, indique la directive. La mesure vise à servir en priorité le secteur local de la transformation dont les achats sont passés de 4 250 tonnes, en 2009, à 2 500 tonnes, l’an dernier après un pic à 17 600 tonnes. En raison de la faible proportion de la production qui est transformée localement, ces industries tournent à 5% de leur capacité totale qui est de 65 890 tonnes.
Il faut souligner, qu’au Ghana, environ 68 000 tonnes d’anacarde (soit 95% de la production totale) sont exportés sous la forme de noix brutes. L’an dernier, la requête des transformateurs au gouvernement, visant l’instauration d’un embargo sur les exportations, avait suscité l’ire des producteurs. En effet, ces derniers étaient désireux de profiter des prix avantageux offerts par le marché mondial tandis que les transformateurs se plaignaient de leur incapacité à s’aligner sur ces prix, d’où leur requête.
Aaron Akinocho
Autorisation de publication accordée par l’agence ecofin