« Son succès dépendra de tous les acteurs de la société, c’est une responsabilité collective », a déclaré la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, lors d’une réunion spéciale du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) organisée sur le thème : ‘Vers des sociétés durables, résilientes et inclusives grâce à la participation de tous’.
« L’inclusion est en effet au cœur du Programme 2030 », a également déclaré la Présidente de l’ECOSOC, Maria Chatardova, soulignant que le développement durable requiert d’encourager la participation constructive et approfondie de tous les secteurs de la société. « Les sociétés au sein desquelles des groupes sont systématiquement exclus de la vie politique et économique courent le risque de voir leurs gains de développement compromis », a-t-elle prévenu.
Mettre l’accent sur la participation des femmes et des jeunesMme Mohammed s’est dite convaincue de promouvoir un environnement favorable à la participation, avec une tolérance pour des points de vue différents, pour réaliser les objectifs collectifs, parvenir à de meilleures lois et promouvoir la responsabilisation.
La Vice-Secrétaire générale a insisté sur la participation des femmes, « agents de changement », et des jeunes « qui sont impatients face à ceux qui ralentissent le progrès ». « Nous ne pouvons y arriver sans leur leadership, leurs idées. Après tout, il s’agit de leur avenir », a-t-elle souligné au sujet de ces derniers.
Mme Chatardova a rappelé qu’au cours des différentes réunions organisées avant cette réunion spéciale, la recommandation suivante a été avancée : au-delà de favoriser le développement durable, une participation égale aux affaires publiques et politiques est un droit qui doit être respecté.
Dans le Programme 2030, les États Membres ont reconnu que des sociétés inclusives reposant sur des institutions solides et transparentes sont un préalable à tout développement durable.
Mme Mohammed a souligné que le monde des affaires peut apporter des solutions. À son avis, « nous créons des obstacles à la participation réelle ». Elle a fait valoir que le développement durable inclusif est la base d’une prospérité universelle, et ainsi « notre meilleure défense contre les conflits violents qui peuvent détruire les gains du progrès ».
Si elle a salué les progrès enregistrés, Mme Chatardova a indiqué qu’ils ne sont pas encore suffisants. Plus de 190 millions de personnes sont sans emploi au niveau mondial, les conflits déchirent le tissu social alors que la croissance urbaine épuise les ressources naturelles, a-t-elle dit.
L’action climatique comme levier de croissance économiqueNous devons mobiliser les acteurs à tous les niveaux pour le financement des objectifs de développement durable - Amina J. Mohammed
La Vice-Secrétaire générale a mis en évidence l’action sur le climat, qui peut permettre de créer une croissance économique pour tous et a rappelé la nécessité de faire comprendre les objectifs de développement durable et leur mise en œuvre, et d’entendre les positions des plus vulnérables.
« Nous devons mobiliser les acteurs à tous les niveaux pour le financement des objectifs de développement durable », a dit Mme Mohammed. « L’ECOSOC a un rôle crucial pour créer du consensus à ce sujet ».