En 20 ans, un million de jeunes, enfants et femmes camerounais seront formés à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (Tic). Le projet baptisé « Opération MIJEF 2035 » est à mettre à l’actif de l’Institut Africain d’Informatique-Cameroun, Centre d’excellence technologique Paul Biya. La cérémonie officielle de lancement s’est déroulée le 13 mars au campus de l’institut, à Nkol Anga’a (région du Centre). En présence de la représentante de la première dame du Cameroun et marraine de l’opération, Mme Marie Niat Njifenji. MIJEF 2035 s’inscrit dans la continuité de l’opération 100 000 femmes à l’horizon 2012, qui a permis à 103 350 femmes exactement de devenir des internautes.
Les principales cibles de ce projet sont les jeunes (15-25 ans), enfants (6-14 ans) et femmes (au-delà de 25 ans), issues des zones rurales et urbaines du Cameroun. Par an, 50 000 personnes seront formées. L’objectif recherché est de les édifier sur les atouts de l’informatique et de l’outil Internet, afin qu’ils ne soient pas (ou plus) des analphabètes du 21ème siècle. Les bénéficiaires recevront des modules de formation sur l’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux, les usages innovants d’Internet (e-santé, e-commerce, e-banking, télé-éducation, e-agriculture…), la bureautique.
Le représentant-résident de l’IAI-Cameroun, Armand Claude Abanda, révèle que ce nouveau programme qui fait suite à celui de l’opération 100 000 femmes à l’horizon 2012, a la particularité de dispenser des connaissances pratiques liées aux Tic aux apprenants, pour la création des richesses et l’incitation à l’innovation. Toutes choses qui concourent à leur autonomisation et à faire d’eux des leviers de l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035. « Le MIJEF 2035 va se dérouler dans les chefs-lieux de régions, les départements, les arrondissements jusque dans les villages. Nous allons mettre à profit les centres IAI qui sont établis dans les différentes régions. Nous pourrons aussi solliciter des structures qui sont déjà implantées localement, pour la formation en informatique et avoir des partenariats pour pouvoir étendre cette action de formation, jusqu’aux coins les plus reculés de la République », a indiqué Armand Claude Abanda.