La Convention sur les Espèces Migratoires et la Protection de la Faune Sauvage (CMS) et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification (UNCCD) ont signé lors de la Sixième Session de la Conférence des Parties se tenant à la Havane, un mémoire des arrangements pour favoriser la coopération afin d’améliorer la cohérence en élaborant des actions cibles et spécifiques sur les questions des espèces migratoires dans les zones affectées par la sécheresse et la désertification.

« La collaboration entre des conventions environnementales est importante car elles traitent de sujet qui sont intrinsèquement liés” affirme Hama Arba Diallo, Secrétaire Exécutif de l’UNCCD. « C’est une étape préalable dans le renforcement des synergies entre la CMS et l’UNCCD dans le but d’une approche globale et consultative conservant les fragiles écosystèmes et les habitats humains dans les zones arides »

« Le mémoire est une étape importante pour les CMS afin d’entretenir une synergie avec les autres conventions dans le champ de l’environnement et du développement » remarque le Secrétaire Exécutif de la CMS, Arnulf Müller-Helmbrecht. « Les efforts pour combattre la désertification, l’érosion et la sécheresse travaillent pour donner une meilleure vie aux individus et devraient inclure la conservation et la restauration de la faune. Les animaux et les plantes du désert et de la steppe, explique t’il, font partie intégrante du paysage, ils sont adaptés au climat et, quand conservés et durablement utilisés, ils ont le potentiel de fournir aux communautés locales un moyen d’atteindre leurs objectifs de développement ».

La coopération entre les deux organisations a pour but d’éviter la duplication et d’intégrer l’implantation des deux conventions aux niveaux régional et national. Cette initiative devrait conférer aux parties respectives des avantages dans la convergence des objectifs des deux conventions dans ces fragiles écosystèmes.
Les deux conventions en question sont d’accord pour participer aux réunions de l’autre et pour partager les informations d’intérêt commun dans le but d’approfondir leur coopération. Le mémoire demande aussi à l’UNCCD d’intégrer les questions des espèces migratoires dans leurs programmes d’actions nationaux, régionaux et sous régionaux, et de discuter avec la CMS pour l’identification de zones critiques pour la conservation et la gestion des espèces migratoires. Pour atteindre cette importante synergie engagée par les deux conventions, la mise en place d’études de cas et d’atelier de travail est envisagé après la signature de l’étape préliminaire

Un nombre significatif d’espèces migratoires “en danger” listé par le CMS se trouvent dans des zones arides, semi-arides et sub-humides, et leur survie dépend en grande partie du succès de l’implantation des programmes de lutte contre la désertification à tous les niveaux. Ainsi des centaines de millions d’oiseaux traversent deux fois par an les terres arides du monde. Avec la continuelle expansion des zones arides et des sécheresses dans le même temps, les oiseaux n’auront un jour plus la force de traverser ces zones. Beaucoup d’entre eux risquent de s’éteindre.

L’accord suivant a répété de nombreux appels à la Conférence des Parties pour améliorer la collaboration entre l’UNCCD et des autres Conventions relevant de l’Environnement.
La Conférence des Parties a elle aussi appelé au développement de liens entre les conventions environnementales, en support au développement durable.