Par Charlene Porter
Rédactrice
Washington - L'envoyé spécial des États-Unis pour les changements climatiques, Todd Stern, a qualifié " de conférence réussie " la série de négociations qui se sont tenues pendant deux semaines à Durban, en Afrique du Sud, disant que les États-Unis étaient satisfaits de l'entente à laquelle étaient parvenus les négociateurs des quelque 200 pays présents.
Lors d'une téléconférence de presse organisée le 13 décembre, M. Stern a dit que la " plateforme de Durban " enjoignait les participants de poursuivre leurs pourparlers en vue d'un autre accord sur la réduction des émissions des gaz à effet de serre qui sont liés aux changements climatiques, un accord qui " s'appliquerait à toutes les parties ", à savoir tant aux pays développés qu'à ceux en développement. Depuis l'entrée en vigueur de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ce sont surtout les pays développés qui ont assumé la plus grande responsabilité en matière de réduction des émissions de carbone, partant du principe que leurs émissions étaient la principale source du problème. Lors de la conférence de Durban, les pays en développement ont pris l'engagement de contribuer eux aussi à la solution aux changements climatiques à l'avenir.
" C'est remarquable, a noté M. Stern. C'est la première fois que nous voyons une telle chose. " Ce changement, dit-il, est " un accomplissement considérable ".
M. Stern a expliqué que certains facteurs avaient mené à la chute du " pare-feu ", comme il l'a appelé, entre les pays développés et en développement. L'Union européenne, qui est signataire du Protocole de Kyoto et de ses dispositions contraignantes sur les réductions des émissions, était ferme dans sa position pertinente à l'accord qui succéderait au Protocole de Kyoto, insistant sur le fait qu'il devrait s'appliquer à toutes les parties à la convention. En outre, a dit M. Stern, un grand nombre de pays en développement " voulaient passionnément " que la conférence aboutisse à un autre accord visant à atténuer les changements climatiques à l'avenir.
" Il ne faut pas sous-estimer le rôle des pays en développement qui sont plus petits, a souligné M. Stern, notamment les États insulaires qui voient dans les changements climatiques un problème de nature à menacer leur existence. "
Les petits États insulaires sont les premiers à subir les risques des changements climatiques, selon les prévisions des scientifiques. Sur une planète aux températures plus élevées, les glaciers des pôles fondent et font monter le niveau des océans, redoublant le risque des inondations dans les zones côtières. La fonte des glaces polaires est déjà documentée et les glaciers reculent sur tous les continents.
Avant son départ pour la conférence à la fin de novembre, M. Stern avait indiqué qu'il encouragerait les participants à renouveler les engagements pris en 2010 lors de la conférence de Cancún. Ceux-ci concernaient la création d'un Fonds vert pour le climat destiné à faciliter la transition des pays pauvres vers une économie basée sur l'énergie propre, l'établissement d'un centre technologique international pour le développement de sources de combustibles propres et la promotion de la transparence dans toutes les activités nationales ayant trait aux rapports que les pays doivent fournir sur leurs émissions de gaz à effet de serre et leurs mesures d'atténuation. M. Stern estime que la plateforme de Durban aborde ces activités de manière satisfaisante.
Au sujet d'une prochaine conférence éventuelle sur les changements climatiques, l'émissaire des États-Unis a dit que les pays dans l'ensemble n'étaient pas prêts à entamer des négociations à grande échelle dans un proche avenir. Il anticipe une période qu'il a qualifiée de " pré-négociations ", au cours de laquelle les pays établiraient leurs propres priorités avant la prochaine série de pourparlers et examineraient les positions des autres.
Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
Site Internet : http://iipdigital.usembassy.gov/iipdigital-fr/index.html
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