L'annonce officielle de ce qui était déjà sur toutes lèvres
depuis un mois a été faite ce 17 juin
2013 par le porte-parole du gouvernement camerounais. M. Issa Tchiroma a en effet
signalé, à l'attention de la presse
locale, la tenue dans la capitale camerounaise d'un sommet mondial des chefs d'États et de
gouvernement les 24 et 25 juin 2013 au Palais des congrès de Yaoundé.
Au cours de cette conférence, a confié le ministre
camerounais, ce sont les chefs d'États membres de la Communauté des États de la
l'Afrique centrale (CEEAC), de la communauté économique des États de l'Afrique
de l'Ouest (CEDEAO) et ceux de la Commission du golfe de Guinée sur la sûreté et
la sécurité maritime dans le golfe de Guinée qui seront les principaux acteurs.
Ledit forum vise l'élaboration
des méthodes concertées contre la piraterie maritime et la préservation de la
biodiversité dans la zone maritime du golfe de Guinée. Viendront s'ajouter aux
pays initiateurs de ce sommet, le représentant spécial du Secrétaire général
des Nations Unies, le Directeur général de l'Office des Nations Unies contre
les crimes et la drogue, le Commissaire paix et sécurité de l'Union africaine,
le Président de la Commission européenne, le Secrétaire général de l'Organisation
maritime internationale ou encore le Secrétaire général de l'OTAN.
Du beau monde en somme pour "plancher" pendant deux jours sur
la sécurité maritime dans le golfe de Guinée. L'enjeu étant que cette partie de
l'Afrique est au contact de toutes les autres parties du continent. En sus, les
découpages géopolitiques du siècle en
cours la confirment comme " zone utile " et donc comme un espace
convoité et " espace pivot "
du monde extra-occidental.
Pou rappel, le golfe de Guinée composé des pays de l'Afrique
centrale et de l'Ouest fait l'objet de multiples attaques, soit en zone
maritime, soit dans la partie continentale mais en provenance de la mer. Il est convoitée pour ses richesses halieutiques, minérales, énergétiques et ses
routes maritimes qu'empruntent les navires assurant les 90% des échanges entre
les hémisphères Nord et Sud. Sur prescription de l'ONU, ses États membres se
concertent pour la préservation de ces acquis dès lundi, en terre camerounaise.