Conférence internationale : les pays du golfe de Guinée sécurisent leurs côtes à Yaoundé.
"La piraterie maritime est pour nos Etats une menace sérieuse à la paix et à la stabilité. Elle est un frein au développement et au bien-être de nos populations". Ces propos de Paul Biya, président de la République camerounais, à l'ouverture ce jour du premier sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEEAC, de la CEDEAO et de la CGG sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée, expriment toute la portée et les enjeux socioéconomiques et géostratégiques du conclave de deux jours dans la capitale camerounaise Yaoundé.
Ont tour à tour pris la parole, Abou Moussa, le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef de bureau régional de l'ONU pour l'Afrique centrale, le Tchadien Idriss Deby Itno, le président en exercice de la CEEAC l'Ivoirien Alassane Ouattara, le président en exercice de la CEDEAO, et le Représentant de la CGG.
"La mer sera dans un futur proche le nouvel espace de l'industrialisation après l'occupation de la terre. La mer sera vraisemblablement l'eldorado où des générations à venir s'en iront forger et nourrir l'humanité d'une nouvelle intelligence", a renchéri Paul Biya, chef de l'Etat du pays hôte. Et pour édifier les uns et les autres sur la situation sécuritaire dans cette partie de la planète, il a été projeté un documentaire d'un quart d'heure environ. Après l'ouverture solennelle à la mi-journée, les 11 chefs d'Etat (05 de la CEEAC et 06 de CEDEAO) ont à huis clos siégé de 16h à 18h. Cette grand-messe inédite du palais des Congrès de Yaoundé sur la piraterie maritime dans le golfe de Guinée prend fin demain.
