Le 24 juin 2013, au cours ouverture de la Conférence des chefs d'Etats et de gouvernements sur la
sécurité maritime dans le Golfe de Guinée, les présidents ivoirien, tchadien et camerounais ont lancé au nom de leurs pairs, un
appel à l'aide de la Communauté internationale.
Les présidents en exercice respectifs de la Communauté économique des Etats
de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique des Etats de
l'Afrique centrale (CEEAC) et celui du pays hôte du sommet de Yaoundé n'ont pas
emprunté quatre chemins pour le dire : les pays africains exhortent
l'Occident à leur apporter un soutien technique et financier dans la lutte
engagée contre la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée.
Plus précis au moment de formuler cette doléance, le
président ivoirien, Alassane Ouattara indique que la communauté internationale
(l'Occident s'entend) devrait intervenir dans le Golfe de Guinée comme elle le
fait dans le Golfe d'Aden en y installant des forces militaires
permanentes outillées et équipées pour
faire face aux multiples attaques des pirates.
Tapant sur le même clou, son homologue tchadien Idriss Deby
Itno qui l'a succédé au pupitre des travaux du palais des congrès de Yaoundé
l'a redit dans un ton plus prosaïque. Le président tchadien appelle, en effet, les partenaires
bilatéraux et multilatéraux des pays de la région à les aider en "apportant un appui technique et financiers"
pour la mise en place d'une force continentale visant à contrer la montée de la
piraterie maritime dans le Golfe. Pour étayer son argumentaire, le président tchadien célèbre la coopération internationale qui s'est révélée salvatrice dans les
crises maliennes et même centrafricaines.
Allant dans le même le sens, Alassane Ouattara souligne que
tous les partenaires stratégiques des pays membres de la CEEAC, de la CEDEAO et
de la CGG (Commission du Golfe de Guinée) devraient les accompagner dans leur
volonté d'adopter un "document
juridique contraignant sur la sécurité" dans la zone conformément à
la lettre de la résolution 2039 du 29 février 2012 élaborée par les Nations
unies et qui selon le président Biya,
hôte de l’événement, est "la feuille de route" des travaux
de ce sommet. C'est en ch½ur que les chefs d’États africains soit appellent,
soit saluent l'apport des partenaires internationaux que sont les Usa, la
France et l'Ue etc., dans ce projet.